Photographes et journalistes en herbe, sur le bitume
« Lorsque nous avons passé le pas de la porte de la classe, nous étions rempli de cette passion, souvent brulante, dont nous souhaitions partager quelques fièvres, le temps de cet atelier. Photographe pour l’un et journaliste pour l’autre, nous travaillons en effet en tandem depuis près de 10 ans, questionnant notamment les enjeux traversant les quartiers populaires en France et dans le monde ou observant certains mouvements populaires émergeant ci et là dans l’actualité.
Dans un premier temps, il s’agissait pour nous autant d’en expliquer les ressorts que de mettre en scène le fonctionnement d’un binôme tel que nous le composons. Dans notre travail quotidien de terrain mais aussi dans notre rapport à nos employeurs, les rédactions et leur prolongement, magazines et journaux.
Il s’agissait, enfin, de pouvoir aborder avec les élèves composant cette classe, des questions majeures liées à l’information et à son rôle dans la société. Élèves de 3e, ils abordent en effet un âge charnière et sont désormais en capacité non seulement d’aborder le monde, de tenter de l’appréhender mais aussi de le questionner. De plus, ils sont de cette génération, témoin privilégié des bouleversements auxquels, nous-mêmes sommes professionnellement, confrontés. La révolution numérique a en effet et sans surprise, influé fortement sur la multiplication, pour le citoyen et donc ces jeunes élèves, des sources d’informations. Sur le développement de plateformes nouvelles ou l’émergence d’un flux d’information ininterrompu faisant face à l’affirmation d’une information plus lente et réflexive. Cela nous apparaissait d’autant plus important, que ces jeunes sont bien souvent aux premiers rangs des critiques formulées, quant à l’exercice de ce métier, à son rôle, son équité, son indépendance même.
Aussi voulions-nous les confronter à l’application de règles journalistiques dans la réalisation d’un reportage. S’il a nécessité un travail en amont de préparation auquel nous nous sommes tous livrés pour parvenir à la série que vous vous apprêtez à découvrir, il est aussi le résultat d’un travail de terrain, au contact de ses réalités et de ses protagonistes.
Le reportage doit se comprendre comme un renfort essentiel pour le citoyen dans sa compréhension du monde qui l’entoure. Et ce monde commence là, en bas de son immeuble, sur son trottoir, au bout de sa rue. Cette rue pourtant quotidienne que nous empruntons. Cet environnement familier qui, s’il est questionné, n’en a pas moins un intérêt profond pour mieux comprendre ce que nous sommes ».
Sébastien Deslandes, journaliste
Projet mené en partenariat avec Citoyenneté Jeunesse dans le cadre du plan départemental “la culture et l’art au collège » initié par le departement de la Seine-Saint-Denis
Les acteurs du projet :
Les élèves de 3ème 4 du collège Marie Curie ,Les Lilas
Hervé Lequeux, photographe et Sébastien Deslandes, journaliste
Clara Pinault, professeure- documentaliste
Corinne Chastrusse, professeure d’histoire-géographie
Isabelle Bellet, professeure d’anglais
Laurent Roux, professeur de français
Laura Ronca, chargée de projets Citoyenneté Jeunesse

C’est dans le cadre d’un parcours « découverte de l’histoire de l’immigration* », mené tout au long de l’année, que les élèves de la classe d’accueil du collège Jean Renoir, ont imaginé, écrit et enregistré un récit sonore intitulé Katarina.
d’écriture et de chants. Le but de ce projet est d’arriver à la production de titres musicaux qui pourraient aboutir à la création d’un CD, ou d’un livre avec les différents textes, voir d’une restitution en spectacle autour des titres créés.
Dans le cadre de leur projet théâtre d’ombres-marionnettes et animation, les élèves de la classe d’accueil du collège Jacques Jorissen (Drancy) ont découvert et travaillé la matière de l’illustre support argentique, avec pour objectif de créer leurs propres images animées. A la Cinémathèque Française, et pendant toute une journée, ces jeunes ont pu remettre l’objet pellicule dans un contexte cinématographique plus global (historique, technique, artistique) et se confronter à la matière dans une optique créative.
Pour beaucoup de jeunes, les images de nature documentaire demeurent encore des objets non-identifiés.